Rabu, 28 Februari 2018

Banyuwangi menggelar– Kemah Sastra Nasional 2018 - “SENYUMAN LEMBAH IJEN”


Pesona Kawah Ijen

Pemerintah Kabupaten Banyuwangi melalui Dinas Perpustakaan dan Kearsipan Kabupaten Banyuwangi yang didukung Jawa Pos Radar Banyuwangi dan Dewan Kesenian Banyuwangi mengundang penyair-penyair Nusantara untuk datang ke Kabupaten Banyuwangi pada 28-29 April 2018 mendatang dalam kegiatan Kemah Sastra Nasional 2018.
Pemerintah Kabupaten Banyuwangi memfasilitasi akomodasi dan konsumsi selama acara berlangsung (biaya transportasi dari daerah asal pergi-pulang di luar tanggungan panitia) untuk penyair yang karyanya lolos kurasi. Peserta dimukimkan di beberapa homestay Desa Adat Kemiren dan menikmati kuliner serta atraksi kesenian dan tradisi masyarakat Osing Banyuwangi.
Undangan mengikuti kegiatan ini diumumkan secara terbuka melalui seleksi penerimaan karya berupa puisi bebas kreatif untuk dibukukan dalam antologi berjudul "Senyuman Lembah Ijen" dengan memasukkan kata ”Kawah, Hutan, Lembah, Sawah, dan Laut” pada puisi yang ditulis. Kata-kata tersebut merupakan representasi dari Banyuwangi dengan panorama alam yang begitu memesona.
Puisi diketik di komputer ukuran A4, jenis huruf Times New Roman ukuran 12, dan panjang naskah maksimal 1 halaman. Biodata dibubuhkan di bawah puisi dengan panjang biodata maksimal 5 (lima) baris ketikan.
Masing-masing penyair hanya diperkenankan mengirim 1 (satu) puisi terbaik untuk dikurasi oleh Tim Kurator yang terdiri dari: D. Zawawi Imron, Ahmadun Yosi Herfanda, Hasan Aspahani, dan I Wayan Jengki Sunarta.
Naskah puisi dikirim ke email panitia: festivalsastrabwi@gmail.com dengan Subjek Email: JUDUL PUISI_NAMA PENYAIR. Naskah diterima paling lambat tanggal 18 Maret 2018, pukul 12.00 WIB.
Buku antologi puisi Senyuman Lembah Ijen ini akan diterbitkan dan diluncurkan pada acara puncak Kemah Sastra Nasional di Desa Adat Kemiren, Minggu, 29 April 2018, bersamaan dengan sejumlah kegiatan literasi yang melibatkan ratusan guru dan siswa se-Banyuwangi. (LS3/AB)



Selasa, 27 Februari 2018

4 Puisi René Char (1907-1988)



CONGÉ AU VENT
À flancs de coteau du village bivouaquent des champs fournis de mimosas. À l’époque de la cueillette, il arrive que, loin de leur endroit, on fasse la rencontre extrêmement odorante d’une ville dont les bras se sont occupés durant la journée aux fragile branches. Pareille à une lampe dont l’auréole de clarté serait de parfum, elle s’en va, le dos tourné au soleil couchant.
Il serait sacrilège de lui adresser la parole.
L’espradille foulant l’herbe, cédez-lui le pas du chemin. Peut-être aurez-vous la chance de distinguer sur ses lèvres la chimère de l’humidité de la Nuit?

pergi

kebun mimosa memenuhi punggung bukit di dekat desa itu. pada waktu panen, mungkin saja terjadi, di sebuah tempat tak jauh dari situ, kau menjumpai seorang gadis berbau harum, yang kedua tangannya telah sibuk seharian di antara ranting-ranting mimosa yang rapuh. seperti lampu yang meninggalkan aroma parfum, gadis itu berjalan gegas. matahari terbenam di punggungnya.
momen ini akan hilang jika kau menyapanya.
rumput hancur berdetak di bawah sendalnya. beri dia jalan. jika kau beruntung, mungkin kau masih bisa melihat sisa-sisa Malam yang lembab di tepi bibirnya.



 L’AMOUREUSE EN SECRET

Elle a mis le couvert et mené à la perfection ce à quoi son amour assis en face d’elle parlera bas tout à l’heure, en la dévisageant. Cette nourriture semblable à l’anche d’un hautbois.
Sous la table, ses chevilles nues caressent à présent la chaleur du bien-aimé, tandis que des voix, qu’elle n’entend pas, la complimentent. Le rayon de la lampe emmêle, tisse sa distraction sensuelle.
Un lit, très loin, sait-elle, patiente et tremble dans l’exil des draps odorants, comme un lac de montagne qui ne sera jamais abandonné.


gadis yang diam diam jatuh cinta 

gadis itu telah mengatur meja, kemudian membayangkan dengan sempurna apa yang sebentar lagi akan dikatakan oleh lelaki yang duduk di seberangnya. lelaki itu akan memandangnya lekat, dan berbicara dengan suara begitu halus. makanan yang terhidang di antara mereka bagai mulut sebuah obo.
di bawah meja, pergelangan kakinya yang telanjang membelai kehangatan lelaki itu, sementara suara suara yang tak bisa ia dengar tak henti henti melontarkan pujian. sinar lampu jatuh kusut, menali kebingungannya yang penuh nafsu.
nun jauh di sana, sebuah ranjang menunggu sabar dalam pengasingan, bergetar di bawah lindungan selimut harum. bagai danau gunung yang tak akan pernah bisa dilupakan.


 LA COMPAGNE DU VANNIER
Je t’aimais. J’aimais ton visage de source raviné par l’orage et le chiffre de ton domaine enserrant mon baiser. Certains se confient à une imagination toute ronde. Aller me suffit. J’ai rapporté du désespoir un panier si petit, mon amour, qu’on a pu le tresser en osier.

cinta menurut seorang penganyam keranjang

aku mencintaimu. aku mencintai wajahmu, musim semi yang merahasiakan badai, lambang kekuasaanmu atas seluruh ciumku. orang lain percaya kepada imajinasi tanpa cela. buatku, aku cuma ingin selalu menuju ke arahmu. dari keputusasaan kubawa keranjang yang begitu kecil, cintaku, mereka menganyamnya dari rerumputan.


 MADELEINE QUI VEILLAIT

27 janvier 1948
J’ai dîné chez mon ami le peintre Jean Villeri. Il est plus de onze heures. Le métro me ramène à mon domicile. Je change de rame à la station Trocadéro. Alourdi par une fatigue agréable, j’écoute distraitement résonner mon pas dans le couloir des correspondances. Soudain une jeune femme, qui vient en sens inverse, m’aborde après m’avoir, je crois, longuement dévisagé. Elle m’adresse une demande pour le moins inattendue: “Vous n’au riez pas une feuille de papier à lettres, monsieur?” Sur ma réponse négative et sans doute devant mon air amusé, elle ajoute: “Cela vous paraît drôle?” Je réponds non, certes, ce propos ou un autre… Elle prononce avec une nuance de regret: “Pourtant!” Sa maigreur, sa pâleur et l’éclat de ses yeux sont extrêmes. Elle marche avec cette aisance des mauvais métiers qui est aussi la mienne. Je cherche en vain à cette silhouette fâcheuse quelque beauté. Il est certain que l’ovale du visage, le front, le regard surtout doivent retenir l’attention, troubler. Mais de là à s’enquérir! Je ne songe qu’à fausser compagnie. Je suis arrivé devant la rame de Saint-Cloud et je monte rapidement. Elle s’élance derrière moi. Je fais quelques pas dans le wagon pour m’éloigner et rompre. Sans résultat. A Michel-Ange Molitor je m’empresse de descendre. Mais le léger pas me poursuit et me rattrape. Le timbre de la voix s’est modifié. Un ton de prière sans humilité. En quelques mots paisibles je précise que les choses doivent en rester là. Elle dit alors: “Vous ne comprenez pas, oh non! Ce n’est pas ce que vous croyez.” L’air de la nuit que nous atteignons donne de la grâce à son effronterie: “Me voyez-vous dans les couloirs déserts d’une station, que les gens sont pressés de quitter, proposer la galante aventure?”—Où habitez-vous?—Très loin d’ici. Vous ne connaissez pas.” Le souvenir de la quête des énigmes, au temps de ma découverte de la vie et de la poésie, me revient à l’esprit. Je le chasse, agacé. “Je ne suis pas tenté par l’impossible comme autrefois (je mens). J’ai vu trop souffrir… (quelle indécence!)” Et sa réponse: “Croire à nouveau ne fait pas qu’il y aura davantage de souffrance. Restez accueillant. Vous ne vous verrez pas mourir.” Elle sourit: “Comme la nuit est humide!” Je la sens ainsi. La rue Boileau, d’habitude provinciale et rassurante, est blanche de gelée, mais je cherche en vain la trace des étoiles dans le ciel. J’observe de biais la jeune femme: “Comment vous appelez-vous, mon petit?—Madeleine.” A vrai dire, son nom ne m’a pas surpris. J’ai terminé dans l’après-midi Madeleine à la veilleuse, inspiré par le tableau de Georges de La Tour dont l’interrogation est si actuelle. Ce poème m’a coûté. Comment ne pas entrevoir, dans cette passante opiniâtre, sa vérification? A deux reprises déjà, pour d’autres particulièrement coûteux poèmes, la même aventure m’advint. Je n’ai nulle difficulté à m’en convaincre. L’accès d’une couche profonde d’émotion et de vision est propice au surgissement du grand réel. On ne l’atteint pas sans quelque remerciement de l’oracle. Je ne pense pas qu’il soit absurde de l’affirmer. Je ne suis pas le seul à qui ces rares preuves sont parfois foncièrement accordées. “Madeleine, vous avez été très bonne et très patiente. Allons ensemble, encore, voulez-vous?” Nous marchons dans une intelligence d’ombres parfaite. J’ai pris le bras de la jeune femme et j’éprouve ces similitudes que la sensation de la maigreur éveille. Elles disparaissent presque aussitôt, ne laissant place qu’à l’intense solitude et à la complète faveur à la fois, que je ressentis quand j’eus mis le point final à l’écriture de mon poème. Il est minuit et demi. Avenue de Versailles, la lumière du métro Javel, pâle, monte de terre. “Je vous dis adieu, ici.” J’hésite, mais le frêle corps se libère. “Embrassez-moi, que je parte heureuse…” Je prends sa tête dans mes mains et la baise aux yeux et sur les cheveux. Madeleine s’en va, s’efface du bas des marches de l’escalier du métro dont les portes de fer vont bientôt être tirées et sont déjà prêtes.
Je jure que tout ceci est vrai et m’est arrivé, n’étant pas sans amour comme j’en fais le récit, cette nuit de janvier.
La réalité noble ne se dérobe pas à qui la rencontre pour l’estimer et non pour l’insulter et la faire prisonnière. Là est l’unique condition que nous ne sommes pas toujours assez purs pour remplir.


Madeleine menungguku
27 Januari 1948
Aku baru selesai makan makan malam dengan temanku Jean Villeri, si pelukis. Sudah jam sebelas lebih. Aku sudah di dalam metro menuju rumah. Ganti kereta di Trocadero. Badanku terasa berat dan capek, namun aku merasa senang mendengarkan suara kakiku di terowongan stasiun. Tiba-tiba, seorang perempuan yang sedang berjalan ke arah berlawanan menyapaku, kelihatannya ia telah lama mengamati gerak-gerikku. “Maaf, apakah anda punya kertas untuk menulis sesuatu?” Aku menjawab tidak, sambil, sepertinya, tersenyum kecil. Perempuan ini berkata, “Ada yang lucu?” Aku menjawab tidak, tentu tidak, mana mungkin… kemudian dengan sedikit sedih aku berkata: “Ya, mungkin juga.” Perempuan ini kurus, pucat, tapi matanya jernih berkilat. Penampilannya agak aneh. Ia berjalan dengan santai, seakan-akan dunia ini bukan neraka. Sama seperti aku. Aku mencoba mencari keayuan dalam sosoknya yang menyedihkan. Percobaan yang gagal. Mukanya yang lonjong, dahinya, sorot matanya seharusnya menarik perhatianku. Namun aku malah mencoba menghindarinya. Begitu sampai di St. Cloud, aku langsung masuk ke dalam kereta. Ia ikut naik di belakangku. Aku berjalan terus di dalam kereta mencoba meninggalkannya. Tidak ada gunanya. Aku buru-buru turun di Michel-Ange-Molitor. Tapi langkahnya yang ringan menyusulku dan tahu-tahu ia sudah berada di depanku. Nada suaranya sekarang lain. Memohon, tanpa malu-malu. Aku mengatakan dengan singkat, semua ini harus berhenti sekarang juga. Ia berkata: “Ah, Anda salah mengerti. Bukan itu maksudnya! Anda salah.” Angin malam membuat kekurangajarannya jadi terasa anggun.  “Anda bertemu saya di sini, di terowongan stasiun yang kosong, dan Anda berpikir saya menawarkan sebuah petualangan?” “Di mana rumahmu?” “Jauh dari sini. Anda tak mungkin tahu.” Ingatan tentang petualanganku mengejar misteri di masa lalu, waktu aku pertama kali menemukan arti kehidupan dan puisi, memenuhi kepalaku. Ingatan ini sangat mengganggu, dan aku berusaha mengusirnya. “Aku tidak mudah tergoda (bohong) dengan kemustahilan, tidak seperti dulu. Aku sudah menyaksikan terlalu banyak penderitaan (sehina apapun).” Ia menjawab: “Berubah pikiran tidak akan menambah penderitaan. Coba saja. Anda tidak akan menyaksikan kematian Anda sendiri.” Ia menghela napas: “Malam ini rasanya basah sekali.” Aku pun merasakannya. Rue Boileau yang biasanya seperti jalan kampung yang tenang, malam ini putih berlapis es. Tapi di langit tidak ada bintang sama sekali, betapa pun kerasnya aku mencari. Aku melirik perempuan muda itu: “Siapa namamu?” “Madeleine”. Aku tidak terkejut. Tadi siang aku baru saja menyelesaikan puisi yang kuberi judul Madeleine di Bawah Cahaya Lampu, diilhami lukisan Georges de La Tour. Menulis puisi ini rasanya seperti diinterogasi. Puisi inilah yang membuatku merasa begitu lelah. Perempuan inilah alasannya kenapa aku menulis puisi tadi. Bagaimana mungkin tidak? Dua kali hal yang sama telah terjadi begitu selesai menulis puisi yang hampir membuatku lumpuh. Aku tidak perlu meyakinkan diriku lagi. Perasaan dan ilham datang bersamaan dengan Kenyataan semesta. Ini tidak mungkin dicapai tanpa ijin Yang Mahakuasa. Kurasa aku belum gila. Aku bukan satu-satunya orang yang kadang-kadang dikaruniai bukti-bukti Ilahi ini. “Madeleine, kamu sudah begitu sabar, dan begitu baik, mari kita jalan sama-sama sebentar.” Kami berjalan berdampingan di bawah langit malam yang terasa begitu dekat. Aku menggandeng tangan Madeleine dan merasakan sesuatu yang hanya bisa dirasakan oleh orang yang sedang kelaparan. Perasaan itu timbul, kemudian segera hilang, meninggalkan kekosongan yang berat, dan pada saat yang bersamaan, kepuasan memuncak seperti yang aku rasakan setiap kali membubuhkan tanda titik terakhir dalam puisiku. Sekarang sudah setengah jam lewat tengah malam. Avenue de Versailles dan sinar lampu pucat dari stasiun metro Javel muncul dari bawah tanah. “Di sini kita berpisah.” Aku sempat ragu-ragu, namun tubuhnya yang kurus sudah telanjur melepaskan diri dari rangkulanku. “Cium aku, aku ingin berpisah selagi aku bahagia….” Kupeluk kepalanya dan kucium matanya, rambutnya. Bagai lapangan berumput yang basah oleh embun malam. Madeleine lenyap, ditelan oleh tangga-tangga stasiun metro. Pintu-pintu besinya masih terbuka, dan sebentar lagi akan ditutup.
Aku bersumpah semua ini benar-benar terjadi kepadaku, tidak bisa dibilang tanpa meninggalkan semacam perasaan cinta, seperti yang telah aku kisahkan, malam ini, suatu malam di bulan Januari.
Kenyataan yang tinggi hati tidak akan menolak mempersembahkan diri kepada yang menghargainya, bukan kepada yang bermaksud menghina maupun memenjarakannya. Syarat yang jarang bisa dipenuhi oleh kita yang tak pernah suci ini.



René Char (1907-88) adalah salah satu penyair Prancis terbaik sepanjang masa. Awalnya ia bagian dari gerakan penyair Surealis Prancis di paruh pertama abad ke-20. Setelah Perang Dunia II—di kampungnya Provence ia menjadi komandan pasukan gerilya maquis melawan Nazi Jerman—puisinya menjadi makin eksistensialis dan penuh refleksi metafisik.



Mikael Johanilahir di Yogyakarta. Besar di Madiun, Yogyakarta, Jakarta, Canberra, Sydney. Mulai menua di Tangerang dan Jakarta. Penyair, kritikus sastra, kurator film, penerjemah. Buku puisi pertamanya berjudul We Are Nowhere And It’s Wow (irisPustaka, 2008). Pernah ikut International Poetry Festival 2012 di Pekalongan. Tulisan-tulisannya yang lain pernah dimuat di antologi puisi What’s Poetry? (Henk Publica, 2012), kumpulan esai musik Memoritmo (Bukune, 2012), dan berbagai majalah dan jurnal, online maupun offline, termasuk Bung!, boemipoetra, Pop Teori, Vita Traductiva, a+, Matabaca, soap, dll.


SUMBER:

Daftar Nama Peserta PEREMPUAN MEMANDANG DUNIA DALAM PUISI - Per 26 Perbruari 2018 Pukul 14.30 WIB



Selamat sore,
berikut saya sampaikan daftar pengirim karya di Event “Menulis Puisi Perempuan memandang Dunia”
per 26 Februari 2018 pukul 14.30 WIB


01. Abidatum Musfiroh
02. Amaliah Khamdanah
03. Anik Niken Asriningtyas
04. Diana Budi Darma
05. Dian Pertiwi
06. Dwi Aprilia Pavilawati
07. Elok Faiqatul
08. Ely Widayati
09. Etis Alkaf
10. Hanifah Hikmawati
11. Hurun Aini
12. Maina Gurinci
13. Masmudah Himami
14. Maulin Fita
15. Mela Listi Rohmawati
16. Khusnul Khotimah
17. Nita Nurmilasari
18. Novia Andria S
19. Novia Rika
20. Nur Fadila
21. Nur Rahma
22. Nurul Azzahra
23. Pompi Ceissar S
24. Rahma Azzahra
25. Riski Dianita
26. SA Khoiriyah
27. Sema Karunia
28. Serli Susanti
29. Siti Zumaroh
30. Sri Wahyuni
31. Susilaning Setiawati
32. Tino Jooshe
33. Triyani Nayla
34. Ve Somantri
35. Wahyu Puji Lestari
36. Zakiyah

Mohon maaf jika ada kesalahan menuliskan nama dalam data di atas. 
Bagi yang belum mengirim, masih ada kesempatan, silakan dikirim puisinya ke email: serikatbuku@gmail.com

Terima kasih


Sumber:


Pungki Wardani: "MANUSIA ANGKA" - Satu Cerpen dalam buku KORBAN BERITA PAGI




Cover KORBAN BERITA PAGI
Sunyi terdengar seketika, suara teman sekelas yang sebagian asyik merumpi, berdiskusi, bergurau, atau 5 orang anak yang terkenal ramai di kelas XII-MIA1 itu tiba-tiba terdiam dan membuat tanya sebagian besar dari kita. Ibu Yussa yang ketika itu mengisi jam kimia terkesan marah sambil berjalan cepat keluar kelas hingga membuat berpasang-pasang retina mata kita tersambar signal buruk yang terpancar dari wajahnya.

Adapun ekspresi aneh dari beberapa teman laki-laki di bangku paling ujung pun seolah semakin mendramatisir suasana. Silih berganti pertanyaan kita didengar tapi tanpa sudi lagi mereka jelaskan sebabnya
.
Oh... ada  lagi diriku yang tengah gagal fokus mengerjakan tugas yang diberikan, menjadi bertambah heran manakala teman sebangkuku menghentakkan tangannya persis di samping kaca matanya yang tergeletak.

Lirih suara ini mencoba berbisik untuk menanyakan apa yang sedang terjadi, namun sayangnya teman sebangkuku sama tak menjawab. 5 menit kubiarkan dia yang membisu untuk menenangkan dirinya terlebih dulu. Biar sepasang mata ini kembali ke halaman 24 untuk menyelesaikan soal-soal pilihan ganda yang cukup banyak.

^^^^^

“Siapa yang mengadukan tadi?” bentak Pampam.
“Aku, aku yang bilang ke ibu Indri. Kenapa?!” balas Faiza dengan nada yang tak kalah tinggi mengejutkan jantungku yang merasakan betul getar emosinya.

“Bisa-bisanya jadi anak suka mengadu,” imbuh Ozy.
“Kalian pikir, kelakuan kalian ini benar gitu? Dan aku harus berbodoh diri melihat semua kehebatan kalian yang semakin lama semakin nyata.”

Faiza seolah mengucapkan kekecewaannya bukan hanya di bibir, sebab air mata yang membanjiri permukaan bola matanya itu membuatku terbawa sakitnya.

Tak lama setelah Faiza diam, sorakan penuh ledek mengisyaratkan bahwa mereka benar-benar kesal terhadap Faiza alias teman sebangkuku.

“Entah LKS milik siapa, jelasnya LKS satu mereka nilaikan berulang-ulang.” Kata Faiza.

“Seakan mereka meremehkan ibu Yussa dan lagian sudah ke sekian kalinya Anto itu mengejek aku terus-terusan.

“Ah... aku tidak peduli, mau tidak punya temanlah atau apalah yang pasti mereka sudah keterlaluan terutama dia yang bernama Anto,” ucap Faiza.

Dan diriku hanya bisa mendengarkan semua hal yang mungkin menyesakkan dadanya. Sesekali kutepuk punggungnya, berharap Faiza lekas meredam amarahnya.

^^^

5 menitan di kantin, tak kutemui Faiza menyusulku. Karena sudah telanjur pesan, biar diriku cepat-cepat mencari tempat di sisi teman-teman kelasXI-MIA1 untuk segera menikmati soto ayam yang dari aromanya saja menggoda lidah.

“Ayo, makan dulu ya!” ajakku sambil menuang sedikit sambal.
“Hari ini kamu tidak diberi makan sama ibumu pasti ya?” tanya Alia.
“Hahaha...” kutertawa.
Aku membaca ada niatan Alia untuk menyinggungku yang biasanya susah diajak ke kantin.

Ya, beginilah untungnya kalau ikut ke kantin bareng-bareng rasanya antara kita sekelas dapat menjalin hubungan jauh lebih erat.  Meski harus jadi korban hinaan, tapi semata itu hanyalah salam pembuka untuk mengawali percakapan. Namun dukanya, saat tragedi gosip-menggosip mulai mengasah bakat terpendam yang ada malah Faiza jadi bintangnya.

Oke, mungkin  itu wajar, lantaran sebagian besar dari kita mungkin masih bingung dengan apa yang terjadi di kelas tadinya. Jangankan mereka yang duduknya berjauhan, diriku yang berdekatan saja tak habis pikir atas tindak Faiza.

“Gini ceritanya yang aku tahu, tadi itu Anto lihat Faiza lagi baca buku belajar bahasa Korea lalu tahukan apa kebiasaan Anto? Dia ejek Faiza yang katanya tidak pentinglah, menghayallah, mau jualan celana di Korealah dan apalah sampai akhirnya Faiza terpancing. Kebetulan diwaktu Faiza akan membalas Anto dengan aksinya, mata Faiza melihat kalau Ando dan kawan-kawan itu belum mengerjakan LKS bahkan berbuat curang tadi, panjang Defi menceritakan ulang kronologi yang Ia saksikan.

Seusai mereka di sekelilingku itu mengerti masalahnya, mereka pada mengambil kesimpulanmasing-masing. Ada yang bilang memang dasar Faiza berlebihan, ada yang bilang terlalu idealis, ada yang bilang kurang kerjaan, ada yang bilang kurang solid, ada yang bilang lain-lain sudah telingaku enggan mendengar suara mereka yang beraneka rasa.Semenjak itu sepanjang jalan menuju kelas, ada himbauan untuk jujur seolah menjadi bahasa gaul yang mendadak jadi bahan candaan.

^^^

Lain hari, lain sudah ceritanya. Dan ceritanya bukan sembarang cerita, meski tokohnya masih sama.

“Ya Allah, andai aku pandai menulis mungkin cerita ini tidak akan terhenti hanya disini.”
“Iya, diasah dulu saja. Siapa tahu nanti jadi best seller dan aku dapat traktiran lagi dari kamu bukan?”Begitu kuingat keluh kesahku yang saat itu juga ditanggapi oleh Bagas dengan gaya humornya.

“Minggir, jangan resek kamu!” kataku sambil mendorong meja.
“Mau kemana?” dan aku membiarkan tanya Bagas itu membeku di dalam kelas, sementara kakiku bergegas menuju depan ruang BK untuk menunggu Faiza yang sedang disidang.

Ya, baru saja Faiza terlibat pertikaian dengan beberapa anak di kelas. Entah siapa yang memulai tragedi itu aku pun tak menyaksikan kondisi yang sebenarnya. Selain hanya mendengar suarateman-teman yang mengatakan kalau Faiza-lah yang membuat Dino bercucuran darah.

Oh... Bila minggu lalu, Faiza sempat menceritakan kemenangannya di Pekan Olahraga tingkat Kabupaten di bidang taekwondo yang memang jadi talentanya itu turut membuatku bangga, tapi bukan berarti Faiza boleh memamerkan talentanya itu dengan cara demikian. Apalagi selama ini aku mengenal Faiza sebagai anak yang paling benci dengan anak yang suka mengandalkan fisik bukan otaknya.
“Terus apa motif Faiza??”Aku menarik napas dalam-dalam.

^^^

Meski mulanya aku percaya dengan Faiza yang mengaku atas kecelakaan tersebut bukan semata karena dia membenci Dino, melainkan Dinolah yang telah melecehkan Faiza dengan kata-kata jorok yang menyangkut sisi kewanitaan pada tubuhnya.

“Ada kala aku diam mengalah, tapi ada kalanya aku harus bisa membela diriku sendiri.” Faiza bertutur.

Bila Faiza diibaratkan barang, dia adalah barang tambang yang langka dan mungkin juga susah diperbaharui. Harusnya aku bangga memiliki teman seperti Faiza, namun sayangnya aku tak bisa membedakan mana yang baik dan mana yang pura-pura baik.

Perilaku teman-teman kita saat itu semakin hari semakin menunjukkan ketidaksukaannya pada Faiza atau juga kepadaku. Mungkin karena hanya aku yang masih betah ada di sebelah Faiza, jadi  aku dianggap oleh mereka sama tidak asyiknya. Sehingga aku pun jadi merasa dijauhi teman-teman yang lain.

Sempat aku mengajak Faiza untuk bersikap wajar, selayaknya mereka pada umumnya.Tetapi yang ada Faiza justru mengatakan aku tidak kuat iman. Tapi entah siapa yang benar dalam hal itu aku tak tahu. Pada akhirnya aku pun terseret arus untuk meninggalkan persahabatan dengan Faiza.

Sejak itu aku mulai berani menyontek sebagaimana peluang itu ada. Aku sering merasa hebat karena tiap kali ulangan tulis, nilai Fisikaku juga selalu di atas KKM. Terlebih saat tiba kenaikan kelas peringkatku pun jauh lebih tinggi dari Faiza.Itu artinya aku tidak salah dalam memilih teman.
Dari kelas X sampai tahun terakhir, aku ternyata masih sekelas dengan Faiza. Sikap Faiza yang tak pernah ada jera, pada akhirnya membuat dia mendapat nun terendah pasca pengumuman kelulusan itu tiba dan menandakan bahwa perpisahan akan terjadi akhirnya.

“Selamat tinggal seragam putih abu-abu, selamat merindukan kegilaan bersama yang telah terjalin selama satu hingga tiga tahun terakhir.”

Curahan kami yang saling berpelukan satu sama lain, namun tetap terkecuali Faiza yang saat itu kulihat sedang kesepian dipangku hijaunya rumput taman.

^^^
Tapi semua cerita yang kuingat ini ternyata tak semanis yang kubayangkan. Dulu aku boleh berlenggak diri dan merasa yakin bahwa apa yang kuperoleh di SMA akan membawa aku pada nasib yang mujur. Sebagaimana Polwan adalah cita-citaku.

“Tetapi apa hasilnya?” jangankan untuk berseragam polisi, sekadar tes fisik saja aku sudah tidak memenuhi kriteria. Hingga terpaksa aku pun memutuskan untuk kuliah. Tetapi sedihnya bertambah ketika kabar penerimaan mahasiswa baru itu diumumkan, namaku ternyata tak ada dalam daftar.

Jadilah aku kini duduk di bangku perguruan tinggi swasta. Dan rasa kecewa yang dalam kian menguras gairah belajarku,, sehingga membuatku ketinggalan dari jadwal yang semestinya.

Lima tahun sudah aku disana, tapi gelar S1 itu masih jadi beban tanggungan. Dan hanya mengandalkan ijazah SMA, aku mencoba meletakkan surat lamaran ke beberapa industri pangan. Tapi sampai kini tak kunjung ada panggilan. Membuat aku depresi luar biasa dan menjadikan media sosial sebagai pelarian.Setiap hari aku tak terlewatkan untuk mengunggah status dengan rangkaian kata penuh sesal.

Sesekali sesaknya dada mendadak kambuh menyiksa, ketika Faiza memperbarui foto profilnya.

Faiza yang dulu hanya sebentar jadi sahabatku, kini dia kulihat bersahabat dengan para tokoh-tokoh yang terhormat di negeri Indonesiaku. Faiza yang dulu selalu remidi di setiap mata perlajaran yang bersifat hitungan itu kini telah berkali-kali terbang ke luar negeri untuk menjalankan tugasnya. Faiza yang dulu tidak disukai anak-anak seangkatan MIA, kini ratusan jempol menghiasi akun facebook-nya.

Ternyata inikah jalan hidup yang dimaksudkan Faiza, saat aku masih bersahabat baik dengannya.Saat Faiza membisikkan bahwa kejujuran itu tidak mungkin membawa petaka, sekalipun terkadang pahit rasanya. Karena alam akan bersaksi atas kuasa-Nya. Kuasa Allah Yang Maha Melihat lagi Maha Adil pula.□




PROFIL PENULIS
Pungky Wardhani, lahir di Mojokerto, 31 Oktober 1993. Pendidikannya dimulai tahun 1998 di TK Tunas Harapan, lalu lanjut ke SDN Wates Umpak II tahun 2000 hingga tahun 2006. Sejak tahun 2006, Pungky menyandang difabel netra, namun kekurangan itu tak menyurutkan semangatnya untuk terus belajar dan berkarya. Pada tahun 2010 ia masuk jenjang sekolah menengah pertama di Pendidikan Khusus Negeri Seduri hingga tahun 2013. Tak berhenti sampai disitu, Pungky kemudian melanjutkan ke SMA Negeri 1 Puri Mojokerto tahun 2013 s.d. 2016. Saat di bangku SMA, Pungky pernah memperoleh penghargaan sebagai pemenang harapan dalam lomba Baca Puisi Tingkat SMA seKabupaten Mojokerto yang diadakan Kantor Perpustakaan, Arsip, dan Dokumentasi Kabupaten Mojokerto. Anak kedua dari tiga bersaudara ini tinggal di Dsn. Wringin Lawang Ds. Jatipasar RT 03 RW 02 Kec. Trowulan Kab. Mojokerto (61362). Buku Kumpulan Cerita Korban Berita Pagi adalah manifestasi hobi menulisnya yang begitu kental ia tekuni. Pungky memiliki motto "Ucapan dan perbuatan adalah aplikasi dari sebuah doa". dengan motto hidup itulah ia terus belajar dan berkarya. Saat ini ia sedang menempuh bangku perkuliahan di Universitas Brawijaya.

Sumber: